En France, on utilise le terme de « médiation animale ». Dans les autre pays (Canada, les Etats Unis …) on parle de

« zoothérapie ». Le terme de « zoothérapie » est souvent interprété en tant que soins donnés aux animaux. De plus, le mot

thérapie est associé à la guérison, or l’animal n’est ni un médicament, ni un thérapeute. Il est un médiateur.

C’est pourquoi , la « médiation animale » remplace de plus en plus souvent la notion de « zoothérapie ».

L’OMS ( Organisation Mondiale de Santé) rappelle que la santé n’est pas l’absence de maladie ou d’infirmité, mais un état de bien

être physique, mental, et social .

La médiation par l’animal est une méthode clinique qui cherche à favoriser les liens naturels entre l’humain et l’animal

à des fins préventives et thérapeutiques.

Définition :

La médiation par l’animal est une méthode qui cherche à favoriser les liens naturels entre les humains et les animaux L’animal

médiateur devient un facilitateur et un catalyseur de relation. Il permet la mise en place d’une passerelle entre le bénéficiaire et

les personnes qui l’entourent.

La médiation par l’animal vise donc à mettre en contact des animaux familiers, spécifiquement éduqués, avec des personnes

fragilisées (personnes souffrant de divers troubles, aussi bien physiques que cognitifs, psychologiques ou sociaux) afin de

susciter des réactions positives.

Les activités permettent la stimulation des sens et visent à solliciter, maintenir, ou améliorer les potentiels cognitifs, moteurs,

psychosociaux, et affectifs des personnes tout en leur apportant bien-être, envie et plaisir.

Elle comporte 2 branches :

La TFA (Thérapie Facilitée par l’Animal) qui est une méthode d’intervention utilisée comme auxiliaire aux thérapies

conventionnelles où l’animal jour un rôle d’intermédiaire entre le praticien et la personne ciblée. L’animal est considéré comme

un agent de médiation.

AAA (Activité Assistée par l’Animal) : c’est une méthode préventive utilisant l’animal dans le but d’améliorer la qualité de vie

de la personne ciblée en augmentant sa motivation à participer à des activités récréatives. L’animal n’est pas considéré comme

un intermédiaire mais devient le centre de l’activité

La médiation par l’animal appartient à un nouveau champ disciplinaire spécifique, celui des interactions homme-animal, au

bénéfice de chacun d’eux.

Adaptée à tout public, elle permet de maintenir ou favoriser le bien-être physique, psychologique et psychosocial.

Elle doit être exercée par un professionnel diplômé et spécialisé dans la médiation animale. Ce professionnel est

accompagné par un animal sélectionné , familiarisé et spécifiquement éduqué.

L’animal procure une source de stimulation sensorielle importante par le contact et les activités qu’il permet. Toucher et caresser

un animal chaud et doux à un effet émotionnel positif sur notre cerveau par la libération d’ocytocine, et nous rend plus heureux.

Il est également prouvé que les risques de troubles cardiovasculaires baissent. L’animal est un facilitateur, un catalyseur

émotionnel et interactionnel. Son pouvoir apaisant et sécurisant est reconnu.

Les animaux permettent aussi de développer l’estime de soi, le sens de l’accomplissement, la responsabilisation, la socialisation

et l’esprit coopératif. De plus, les animaux ont un pouvoir de catalyseur social. Ils favorisent l’interaction entre deux personnes. 

Les animaux permettent aussi de développer l’estime de soi, le sens de l’accomplissement, la responsabilisation, la socialisation

et l’esprit coopératif.

De plus, les animaux ont un pouvoir de catalyseur social. Ils favorisent l’interaction entre deux personnes.

La médiation par l’animal permet également de travailler sur des activités en lien indirect grâce à la pédagogie de Montessori.

Les bienfaits de la médiation par l’animal

Les objectifs des séances : 

Concernant le côté moteur : on va observer la motricité, l’équilibre, la posture, la respiration, l’adresse, la coordination en

proposant des activités comme des parcours d’agility, de motricité (tenir un cerceau pour que le chien passe dedans), le

jeu /rapport d’objets (balle), couper et préparer les légumes, verser de l’eau, caresser et brosser les animaux…

Pour les sens  :

  • L’odorat : reconnaitre les différents légumes, pétales de rose donnés aux chinchillas

  • L’audition : reconnaitre les bruits (couinement du cochon d’inde)( musique)

  • La vision : suivre l’animal de vue, reconnaitre les légumes, dessin

  • Le toucher : découper les légumes, caresser les animaux , création artistique

Pour le cognitif  :

  • Observer la mémoire, la compréhension, l’assimilation, la reconnaissance et la perception des objets, l’organisation…

  • Travailler sur la structuration des activités

  • Développer l’attention

  • Favoriser les apprentissages, la mémoire à court terme et à long terme, et le respect des consignes.

    On va faire appel à la mémoire sur la reconnaissance des noms, des espèces, des légumes, des objets, la réalisation de l’activité…

Pour la socialisation relationnelle :

  • Travailler sur l’estime de soi, la communication, l’attention, l’émotion

  • Favoriser la communication verbale et non verbale, les échanges

  • Diminuer les comportements d’agitation, d’agressivité, et le respect envers autrui

  • Favoriser les échanges et les discussions sur les animaux par les jeux et les activités

  • Observer le comportement avec les animaux et les autres participants, en faisant des jeux collectifs avec les chiens selon un parcours …

Pour le côté affectif  :

  • Travailler sur le soin de soi, la responsabilisation

  • Comment rompre l’isolement

  • Comment prendre confiance en soi en travaillant sur la façon de prendre soin d’un animal, lui donner à manger, à boire, le

    brosser…

Pour la motricité :

  • Favoriser l’équilibre

  • Stimuler les mouvements, la tonicité, la coordination, la motricité fine à travers toutes les activités associant l’animal (couper les légumes, verser de l’eau, jeux pédagogiques) …

Les séances ont un début et une fin progressive avec une durée déterminée et établie selon les différentes phases et surtout en

fonction de la capacité de ses bénéficiaires.

 

Déroulement des séances de médiation par l’animal

Les séances vont se dérouler de façon individuel ou en groupe de 10 personnes maximum accompagnées par un référent (ou un

professionnel).

L’intervenant en médiation animale réalise les activités selon la théorie de la forme (gestalt théorie), le cycle du contact et en

fonction des objectifs à travailler avec les patients.

Les activités associant l’animal seront développées :

• Selon la charte des bonnes pratiques de la médiation par l’animal créée en 2005 par le GERMA (Groupe d’Étude et de

Recherche sur la Médiation par l’Animal)

• Selon la notion de relation d’aide de Carl Rogers ( psychologue) : la confiance, l’empathie et l’authenticité

• En respectant la zone de proximité du patient (la distance et l’espace personnel).

En médiation, l’animal est un agent transitionnel entre les bénéficiaires et les professionnels. Nous parlons de la relation

triadique (Véronique Servais) :

Le référent, souvent représenté par un aide soignant doit être présent à chaque séance et volontaire pour la médiation par

l’animal.

Il aide et échange sur les problèmes des patients ( troubles cognitifs, psycho-affectifs ,moteur et sensoriels). Cela permet de

définir et de fixer les objectifs à travailler avec chaque patient en individuel ou en groupe. Il fait également parti de l’équipe

pluridisciplinaire ( médecins, responsable d’établissement…)

L’intervenant en médiation par l’animal peut alors établir son programme et définir le contenu des séances en fonction des

objectifs fixés.

Il procède aussi à la rédaction de grilles d’évaluation qui permettent de suivre les difficultés rencontrées par le patient et les

progrès réalisés. Ces grilles sont remplies tout d’abord avec le référent car ceci permet de voir si le comportement du patient est

différent de son comportement habituel puis l’intervenant finit de compléter avec ce qu’il a pu observer.

Ces grilles sont faites en 2 exemplaires :

– Un pour l’intervenant

– L’autre pour le référent ou l’équipe pluridisciplinaire

Les grilles sont complétées par un bilan d’étape au bout de plusieurs séances. L‘intervenant , le référent ou l’équipe

pluridisciplinaire participent à ces bilans.

– L’animal médiateur va pouvoir apaiser et rassurer le patient, favoriser le contact et l’échange. Il aide aussi à recréer des liens

sociaux, diminuer le stress et les angoisses. Par le contact il permet une meilleure concentration, plus d’attention et permet le

développement de l’autonomie et de la motricité.

Les séances de déroulent selon la Relation triadique Véronique Servais

 Dans les séances , on retrouve :

Les Activités Assistées par l’Animal (A.A.A.) :

AAA-A, d’Animation

AAA-E éducative

AAA-S sociale,

AAA-T thérapeutique

 

• La TFA (thérapie facilitée par l’animal)

C’est une activité régulière qui prend en compte des objectifs à atteindre et à évaluer en accord avec les équipes

pluridisciplinaires.  Ces séances peuvent s’inscrire dans le Projet Personnalisé de la personne.

Afin de répondre aux objectifs fixés, des ateliers avec des animaux seront mis en place.

Dans les institutions, le passage dans les chambres est possible afin de rencontrer les personnes les plus isolées.

Nos animaux sont tous sociabilisés et manipulés depuis qu’ils sont tout petits afin de pouvoir travailler dans le cadre de la

médiation animale avec un protocole vétérinaire strict (vaccins, antiparasitaires, certificat de bonne santé, un cahier de suivi

vétérinaire pour chaque animal et une évaluation comportementale annuelle pour les chiens).

Les chiens:

 

Percy et Ulysse : Cavalier King Charles

Newton : Bouvier Bernois

Ils ont suivi la méthode de la conduite accompagnée du chien créée par Nathalie Simon (docteur vétérinaire comportementaliste

et éducateur canin, et docteur en science de l’éducation) qui travaille depuis 15ans dans le cadre de la science humaine.

Les chiens sont habitués et éduqués pour ces interventions et ils ont passé une évaluation comportementale préventive pour les

chiens médiateurs.

L’intervention d’un chien permet de maintenir ou d’améliorer l’état de bien-être, ou tout simplement la qualité de vie de

personnes en situation de fragilité.

Les activités avec le chien permettent de modifier le rythme cardiaque, de diminuer le stress et les angoisses, de développer la

motricité, les interactions au jeux.

Le chien favorise également la complicité, les échanges, la communication….

Les chats :

J’ai choisi la race des persans chinchillas car elle est connue pour son caractère docile et calme, et son apparence élégante par

son pelage doux et angora.

Les chats sont manipulés et sociabilisés depuis qu’ils sont petits.

Les caresser produit du réconfort et de l’apaisement. Leur ronronnement émis par leur larynx permet de réduire l’anxiété des

personnes, et permet également une modification du rythme cardiaque…

Les Cobayes et les lapins:

Ce sont des animaux idéaux pour la médiation animale. Ils sont calmes et attachants. Par leur calme et leur apparence

inoffensive, ils déclenchent l’instinct de protection et le besoin de materner.

Le cobaye peut susciter l’envie, l’amusement, l’envie de parler, de se confier ou tout simplement d’échanger.

Il dispose d’un répertoire sonore pour communiquer.

7 + 11 =